L'Italie est une terre de grande culture. C'est aussi un pays où l'américanisation (y compris en S.-F.) est plus agressive qu'en France. Les auteurs italiens, contraints de prendre des pseudonymes anglo-saxons, y ont puisé le vif désir de retrouver leur identité nationale. Ils n'aiment ni les miracles de la technologie ni le vertige des extrapolations, mais le récit et les personnages. Ils n'aiment ni les normes ni la banalité, mais les gens et la liberté. Liberté de sortir des cadres de la S.-F. et d'y rentrer à leur guise. Liberté de porter des masques bariolés, comme au temps de la commedia dell'arte, et de se réfugier dans le jeu et la simulation, pour oublier un peu les menaces très réelles qui les cernent. Il ne faudrait pas creuser bien loin dans le rêve pour y trouver le désespoir et l'amertume. La S.-F. italienne est un théâtre fragile, au bord de l'apocalypse.

 

1 - Jean-Pierre FONTANA, Une quête de l'identité
2 - Jean-Pierre FONTANA, Quelques avis sur la S.-F. italienne
3 - Maurizio VIANO, Les Années d'attente
4 - Anna RINONAPOLI, Ministre de nuit
5 - Giuseppe PEDERIALI, Les Belles filles de madame Doré
6 - Sandro SANDRELLI, Un tryptique pour nos frères
7 - Lino ALDANI, Trente-sept degrés centigrades
8 - Roberto VACCA, Le Dernier Pape
9 - Ugo MALAGUTI, Propos sur Londres et quelques crimes
10 - Vittorio CURTONI, L'Explosion du Minotaure
11 - Piero PROSPERI, La Fin de l'âge d'or
12 - Livio HORRAKH, Où meurt l'Astragale
13 - Renato PESTRINIERO, Les Hommes des tableaux
14 - Vittorio CATANI, Dans la boule de cristal
15 - Mauro Antonio MIGLIERUOLO, Circé
16 - Gianni MONTANARI, La Logique du murex
17 - Dictionnaire des auteurs